NATHALIE DE WILLIENCOURT DANS SON ATELIER

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DES TECHNIQUES TRADITIONNELLES
Les pièces modelées en argile sont cuites dans le four de l’atelier à une température de 980°C, pour produire des modèles uniques en terre cuite, patinés à l'aide de pigments naturels.
Certaines pièces sont moulées dans du silicone, seul matériau non naturel qui entre dans l’atelier et qui permet de prendre une empreinte extrêmement précise des pièces. Soutenus par une chape de plâtre, les moules permettent de produire des tirages supplémentaires en plâtre ou argile, par coulage ou estampage.
Certaines pièces sont par ailleurs confiées au fondeur (Fonderie Delorme) pour des tirages en résine ou en bronze.
L’ATELIER LES TERRENELLES
Nathalie de Williencourt travaille à Sèvres, dans son atelier « Les Terrenelles », nom composé à partir du lieu-dit « Les Fontenelles » et de la terre, son matériau de base et de prédilection. L’atelier se situe dans un jardin à quelques minutes  de la manufacture de Sèvres, de la Seine musicale ou encore  du parc de Saint-Cloud. 


CAPTER LE BEAU ETERNEL ET NATUREL
Formée dans différents ateliers au travail de la terre, Nathalie se passionne pour le modèle vivant qu’elle habille parfois au gré des sujets : le geste d’un artisan au travail, l’élan dynamique d’un sportif en mouvement, la quiétude d’un corps au repos sont autant d’expressions qu’elle tente de capter dans l’infinie diversité des poses.
L’observation rigoureuse de la courbure d’une ligne, du jeu de l’ombre et de la lumières sur un plan lui permettent de saisir au plus près les volumes complexes d’une épaule, d’une chute de rein ou d’un visage. Rendre sensible une émotion, un mouvement, une pulsion vitale, à travers le déploiement immobile d’une sculpture, tel est le défi dans lequel elle se lance avec enthousiasme avec chaque nouvel ouvrage.


TEXTE CHOISI : FAIRE JAILLIR LA BEAUTE
Jean-Guilhem Xerri, dans son livre "Prenez soin de votre âme" compare notre vie intérieure à une sculpture. En effet, à l'image du sculpteur qui, pour créer son oeuvre, n'ajoute rien à la matière, nous n'avons rien à ajouter à nous-même. Au contraire, nous avons à briser l'apparence de la forme brute pour, comme le sculpteur, faire jaillir la beauté et l'harmonie à l'oeuvre, c'est-à-dire notre vie intérieure. Ainsi, ce que j'en comprends de ses propos, c'est qu'il ne s'agit pas, avant tout et à tout prix, de tenter de modifier le monde autour de nous. Mais il s'agit d'abord de travailler sur nous-mêmes, sur nos aspérités, d'ôter ou d'adoucir certains éléments bruts pour être en mesure d'accueillir le monde avec amour et respect. Pour cela, il nous faut, en premier lieu, nous asseoir, nous regarder de près et méditer sur ce que nous voulons - pouvons - transformer en nous-même.
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